Chers lectrices et lecteurs,
Voilà enfin le retour de JAC ! Il renaît en ce printemps 2017 après avoir hiberné. Ainsi en va-t-il malgré les vicissitudes budgétaires et administratives. Ce sont la volonté de l’équipe du Cerdacc, le soutien de l’Université de Haute-Alsace et de l’IUT de Colmar, berceau fondateur, qui rendent possible cette renaissance dans un format nouveau.
Le temps de cette parenthèse, involontaire, fini, le paysage de notre champ d’analyse, d’investigation et de recherche s’est encore densifié et enrichi d’apports nouveaux.
L’état d’urgence est toujours en vigueur, les risques, de toute nature, dont celui d’acte de terrorisme, sont toujours présents. En même temps notre société s’adapte, vit et progresse, non sans mal parfois, mais avec constance.
L’action du gouvernement et de la secrétaire d’Etat à l’aide aux victimes, Juliette Méadel, en particulier, doit être saluée fortement.
Tout d’abord, la création par décret du 8 février 2017 du comité interministériel de l’aide aux victimes et du secrétariat général de l’aide aux victimes placé sous l’autorité du Premier ministre et rattaché au secrétariat général du Gouvernement chargé entre autres de coordonner l’action des ministères en matière de suivi et d’accompagnement toutes les victimes, y compris d’accidents collectifs, de catastrophes naturelles, de sinistres sériels, d’accidents sanitaires et d’autres infractions pénales, notamment les victimes de violence constituent des avancées tangibles et concrètes qui viennent ancrer dans la durée une volonté politique de Bientraitance des victimes.
Ensuite, le souci clair de concrétiser des paroles par des actes est à noter.
C’est le cas pour la reconnaissance et l’identification des préjudices situationnels d’angoisse des victimes directes et de leurs proches par le rapport du groupe de travail dirigé par le Professeur Porchy-Simon.
Il reste, il est vrai, à rendre l’indemnisation de ces préjudices effective par le Fond de Garantie.
Disons le clairement, il ne peut en être autrement et on ne saurait ici faire prévaloir des impératifs budgétaires sur le principe effectif d’une juste réparation intégrale.
Enfin, dernier chantier ouvert, auquel le Cerdacc est étroitement associé en participant à un groupe de travail « accidents collectifs », la rénovation du guide méthodologique et la formulation de propositions d’évolution des dispositifs de prise en charge des victimes. Les travaux du groupe sont nourris par les retours d’expérience et les enquêtes qui ont été établies à l’occasion d’accidents collectifs. Le rapport final sera rendu sous peu.
Comme toujours tous les contributeurs du Jac restent à votre écoute.
Bonne lecture.
Claude Lienhard.
Professeur des Universités, directeur du Jac.